Accident vasculaire cérébral : causes, symptômes et traitement

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Lors d'un accident vasculaire cérébral (ou AVC), une partie du cerveau n'est plus suffisamment irriguée en sang. Le plus souvent, l’AVC est causé par un caillot de sang qui bloque un vaisseau sanguin ou par une hémorragie cérébrale. Ceci entraîne une défaillance soudaine de certaines fonctions cérébrales. Les personnes touchées peuvent souffrir de paralysie, de troubles de la vue ou de la parole. Un accident vasculaire cérébral est toujours une urgence absolue et nécessite un traitement médical immédiat, car il peut causer des dommages irréversibles. Découvrez dans ce guide santé comment reconnaître un AVC et comment agir correctement en cas d'urgence.
Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral ?
Un accident vasculaire cérébral est un événement qui survient soudainement : en raison d'un trouble circulatoire ou d'un saignement dans le cerveau, les cellules nerveuses environnantes ne reçoivent plus suffisamment d'oxygène et de nutriments. Par conséquent, la région cérébrale affectée est défaillante. Ceci se manifeste par une perte soudaine de certaines capacités et fonctions corporelles. Les personnes touchées souffrent par exemple d’une paralysie – généralement unilatérale –, de troubles de la vue ou de la parole.
En France, environ 150 000 personnes sont victimes d’un AVC chaque année. Dans un quart des cas, celui-ci entraîne le décès dans l’année qui suit. Parmi les personnes qui survivent, environ 40% souffrent d’un handicap physique permanent. Ainsi, l'AVC n'est pas seulement la deuxième cause de décès dans le monde, mais aussi la cause la plus fréquente d'invalidité permanente chez les adultes.
Quelles sont les différentes formes d’accident vasculaire cérébral ?
Les médecins distinguent deux formes différentes d’AVC :
- L'infarctus cérébral (AVC ischémique) est la forme la plus courante d'AVC, qui survient dans 80% des cas. Celui-ci se produit lorsqu'un vaisseau sanguin dans le cerveau se bouche et occasionne un flux sanguin insuffisant (ischémie). Un caillot de sang en est généralement la cause.
- L’hémorragie cérébrale (AVC hémorragique) est causée par l’éclatement d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il en résulte la formation d’un hématome, lequel exerce une pression sur les cellules nerveuses. L’hémorragie cérébrale est beaucoup plus rare que l’infarctus cérébral. Chez les personnes touchées, les vaisseaux sanguins sont souvent déjà endommagés, par exemple en raison d'une tension artérielle trop élevée ou d'une artériosclérose. Cependant, les malformations vasculaires congénitales ou acquises peuvent également favoriser les hémorragies dans le cerveau.
L’accident ischémique transitoire (AIT), également appelé AVC mineur, a la même cause qu'un AVC ischémique. Toutefois, les symptômes neurologiques sont temporaires et disparaissent au bout de 24 heures maximum. Bien qu'un AIT n'entraîne pas de dommages permanents, il s'agit d'un signe avant-coureur sérieux d'un "vrai" accident vasculaire cérébral et donc également d'une urgence médicale.
AVC : quels sont les facteurs de risque ?
L'âge est l'un des facteurs de risque les plus importants d'AVC : environ la moitié des personnes touchées ont plus de 70 ans. Toutefois, de nombreux autres facteurs et conditions préexistantes jouent également un rôle, par exemple :
- Antécédent d'AVC ou d'AIT
- Hypertension artérielle
- Tabagisme et forte consommation d'alcool
- Diabète
- Maladies cardiaques (en particulier les arythmies cardiaques, un infarctus du myocarde ou des anomalies des valves cardiaques)
- Troubles de la coagulation sanguine
- Surpoids
- Utilisation à long terme de la pilule
Ce que beaucoup ignorent : L'âge est considéré comme un facteur de risque majeur d'AVC. Cela ne signifie pas pour autant que seuls les seniors sont concernés. Les jeunes et même les enfants peuvent également être victimes d’un accident vasculaire cérébral.
Quels sont les symptômes typiques d'un AVC ?
Les symptômes qui surviennent en cas d’AVC dépendent principalement de la région du cerveau concernée. Cependant, la paralysie, l'engourdissement et l'instabilité lors de la marche sont très fréquents.
Il est très courant que les signes de paralysie après un AVC n'affectent qu'un côté du corps (hémiplégie). Sur le visage, la paralysie est notamment détectable à un coin de la bouche s’inclinant vers le bas. Si un bras est touché, celui-ci pend mollement et la personne concernée ne peut plus saisir ni tenir des objets. Si une jambe est paralysée, il n’est plus possible au patient de lever la jambe, et celui-ci marche de manière instable ou trébuche.
Les autres signes importants d'un accident vasculaire cérébral incluent :
- Troubles de la parole
- Discours saccadé, brouillé, inintelligible
- Difficultés à trouver ses mots, inversion des syllabes
- Difficultés de compréhension
- Troubles visuels
- Vision double ou floue
- Champ visuel rétréci
- Cécité unilatérale à court terme
- Vertiges et troubles de l'équilibre, démarche instable
- Confusion, troubles de la conscience (jusqu'à la perte de conscience)
- Maux de tête soudains et intenses
- Nausée et vomissements
Comment le médecin diagnostique-t-il un AVC ?
Le diagnostic d'accident vasculaire cérébral est souvent réalisable sur la base des signes typiques cités ci-dessus. De plus, le médecin interroge le patient ou ses proches sur les éventuels facteurs de risque ou symptômes précurseurs : dans de nombreux cas, l'AVC lui-même est précédé d'un accident ischémique transitoire.
Lorsque le premier examen est terminé, différentes méthodes d'imagerie sont utilisées. Celles-ci permettent de tirer des conclusions sur la cause de l'AVC et l'étendue des lésions cérébrales. Les examens les plus importants comprennent :
- une tomodensitométrie (TDM) ou une imagerie par résonance magnétique (IRM) pour déterminer la cause et l'étendue du trouble circulatoire et évaluer le pronostic de la personne atteinte.
- une angiographie, que le médecin peut utiliser pour visualiser et analyser les vaisseaux sanguins dans le cerveau.
- Une échographie, grâce à laquelle le médecin peut déterminer, par exemple, à quel point les vaisseaux sanguins affectés sont resserrés ou si des changements au niveau du cœur pourraient déclencher un accident vasculaire cérébral.
D'autres examens tels qu’un électrocardiogramme (ECG) ou la collecte d'un échantillon de sang aideront le médecin à identifier les facteurs de risque importants tels que l'arythmie cardiaque ou une glycémie élevée.
AVC : quel traitement ?
Chaque minute compte lors de la prise en charge d'un AVC, car plus tôt la thérapie commence, plus les chances que les déficiences diminuent voire disparaissent complètement, sont élevées. Le traitement des patients victimes d'AVC aura lieu idéalement dans l’unité neuro-vasculaire d’un hôpital, où une équipe de médecins et de thérapeutes spécialement formés prend en charge les personnes touchées par un AVC.
Après un AVC, il est tout d’abord important de normaliser les paramètres dits vitaux, tels que le rythme respiratoire, le rythme cardiaque, la saturation en oxygène et la tension artérielle. Si l'AVC est dû à un caillot de sang, il est nécessaire de retirer celui-ci et de nettoyer à nouveau le vaisseau. Si l'AVC s'est produit moins de 3 heures avant la prise en charge, le caillot sanguin peut être dissous à l'aide de certains médicaments ; dans le cas contraire, une intervention chirurgicale est nécessaire. Des anticoagulants sont également utilisés pour empêcher la formation d’autres caillots sanguins. Si la cause de l’AVC est hémorragique, le sang qui s'échappe exerce une pression sur le cerveau. Dans ce cas, les médecins doivent arrêter le saignement et retirer le sang qui s'est écoulé. Dans certaines circonstances, une opération est alors requise.
Rééducation après un AVC
Une fois le premier traitement au sein de l'unité neuro-vasculaire terminé, commence la phase de rééducation. Celle-ci débute dans l’unité en question si l'état du patient le permet et se poursuit ensuite dans un centre de réadaptation. Le but de la rééducation est de restaurer autant que possible les capacités motrices, langagières et mentales perdues à la suite d’un AVC. On emploiera pour cela des mesures telles que la physiothérapie, thérapie du langage, l'ergothérapie et la psychothérapie. Car même lorsque des parties du cerveau sont irrémédiablement endommagées par l'AVC, des zones cérébrales voisines peuvent souvent prendre en charge certaines des fonctions affectées. D'autre part, en réadaptation, les patients apprennent à mieux vivre avec des déficiences permanentes et à vivre de la manière la plus autonome possible.
Comment prévenir l’AVC ?
Certains facteurs de risque tels que l'âge ou une prédisposition génétique ne peuvent être réduits, alors que d'autres peuvent être considérablement limités ou même entièrement éliminés.
Tout le monde peut bénéficier de la pratique régulière d’une activité physique et d’une alimentation équilibrée. Si vous souffrez d'hypertension artérielle ou êtes en surpoids, un mode de vie actif et sain peut également contribuer à réduire deux des plus importants facteurs de risque d'AVC. Le régime dit méditerranéen est particulièrement recommandé, car il contient une forte proportion d'aliments frais d'origine végétale, poissons et volailles, mais une faible part de produits laitiers, de viandes rouges ou transformées industriellement et de confiseries. En cas de risque élevé d’accident vasculaire cérébral, il est préconisé de ne pas consommer d’alcool ou bien seulement en quantités limitées. Les patients souffrant d'hypertension artérielle et d'autres maladies sous-jacentes telles que le diabète, l'arythmie cardiaque ou les troubles du métabolisme des lipides doivent également veiller à prendre régulièrement les médicaments prescrits par leur médecin et à se présenter sans exception aux examens importants. Les fumeurs devront essayer de limiter au maximum leur consommation de nicotine ou, idéalement, arrêter complètement de fumer. Si vous éprouvez des difficultés à arrêter de fumer, vous pouvez demander conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Publié le:: 22.12.2023
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