Allergie à la poussière domestique - causes et symptômes

En cas d’allergie à la poussière domestique, le système immunitaire réagit aux particules fécales d’acariens. Cela peut entraîner des symptômes tels que des éternuements, des brûlures ou des démangeaisons oculaires et des éruptions cutanées. Il peut arriver qu’un asthme allergique se développe, provoquant dans de rares cas un essoufflement. Les allergies à la poussière domestique sont généralement traitées par des médicaments, notamment des antihistaminiques qui soulageront les symptômes. À long terme, l’hyposensibilisation, un processus par lequel le corps s’habitue lentement à l’allergène, peut améliorer la situation des personnes touchées.

En général, une allergie signifie que le système immunitaire humain réagit avec sensibilité à des substances en réalité inoffensives (allergènes) et déclenche un certain nombre de symptômes. L’allergie à la poussière domestique est, au sens strict, une allergie aux acariens. La poussière n’est en effet pas le déclencheur de l’allergie : les responsables sont les substances contenues dans les particules fécales des acariens. Les acariens sont de petites créatures invisibles appartenant à la famille des arachnides et très répandues dans la maison. Ils nichent notamment dans le linge de lit, les serviettes, les tapis et les rideaux. Les acariens contenus dans la poussière de maison sont en mouvement constant du fait de la vie quotidienne et des déplacements dans la maison, et provoquent souvent des symptômes chez les personnes allergiques.

Environ une personne sur quatre réagit de manière allergique aux particules d’excréments d’acariens. Dans la plupart des cas, les symptômes apparaissent avant l’âge de 20 ans et conduisent à un diagnostic d’allergie.

Toute personne allergique aux acariens de la poussière de maison ressent généralement des symptômes au niveau des voies respiratoires supérieures. Les troubles possibles incluent :

• des éternuements ;
• des reniflements ;
• de la toux ;
• un essoufflement et une respiration sifflante.

Les symptômes d’une allergie aux acariens surviennent généralement tout au long de l’année et ne sont pas saisonniers, comme c’est le cas pour l’allergie au pollen, par exemple. En règle générale, ces symptômes sont plus marqués la nuit et le matin, car les acariens sont particulièrement présents dans le linge de lit. De plus, certaines personnes allergiques sont ensuite fatiguées, ce qui les empêche de se concentrer. Beaucoup ont également les yeux larmoyants, qui démangent ou gonflent.

Dans la plupart des cas, l’allergie à la poussière domestique se développe dans l’enfance ou l’adolescence. Parfois, l’allergie est héréditaire et parfois elle se développe spontanément. Il existe diverses hypothèses quant à la raison pour laquelle l’allergie se développe spontanément dans certains cas. On suppose par exemple qu’une hygiène très rigoureuse expose moins les enfants à la saleté et les place donc moins en contact avec les diverses substances et agents pathogènes. En conséquence, leur système immunitaire est moins entraîné : il réagit alors de manière excessive à des substances en principe inoffensives.

Lorsqu’une réaction allergique a lieu, le processus suivant se déclenche dans l’organisme : si celui-ci est confronté pour la première fois à la substance en question, des anticorps se forment contre les particules qui la composent. Ces anticorps se fixent alors à des cellules spécifiques et y restent. Si l’on entre à nouveau en contact avec le même allergène, l’anticorps le reconnaît et provoque la libération d’histamine par la cellule. L’histamine est une hormone spéciale provoquant une chute de la tension artérielle, une production accrue d’adrénaline et des rougeurs et démangeaisons.

Afin de poser le diagnostic d’allergie à la poussière domestique, une consultation médicale (anamnèse) est généralement nécessaire. L’historique de la maladie, les antécédents familiaux et les conditions de vie sont alors évoqués.

Pour l’examen lui-même, un échantillon de sang est souvent prélevé, lequel est testé en laboratoire pour y détecter des caractéristiques allergiques particulières.
Il existe différents tests permettant de déterminer la présence d’une allergie.

Il existe plusieurs types de médicaments pouvant soulager la plupart des symptômes. Ceux-ci incluent par exemple les antihistaminiques, qui empêchent la libération d’histamine et le déclenchement de la réaction allergique. Les corticostéroïdes ou les vaporisateurs nasaux aident eux aussi à réduire le gonflement des muqueuses.

Le plus souvent, une allergie dure toute la vie, car elle ne disparaît généralement pas d’elle-même et ne peut être guérie par les médicaments.

Afin de traiter l’allergie à long terme ou d’en atténuer les symptômes, il est possible de procéder à ce que l’on appelle une hyposensibilisation. C’est une immunothérapie spécifique à l’allergène, qui n’a cependant pas le même taux de réussite chez tous les patients. Pour beaucoup, un tel traitement est bénéfique, mais chez certaines personnes allergiques, les symptômes réapparaissent après l’arrêt du traitement.

Lors de cette thérapie, la personne affectée reçoit initialement une petite quantité d’allergène à intervalles réguliers sur une période de deux à trois ans. De cette façon, le corps s’y habitue et apprend à tolérer l’allergène et à ne pas réagir par des symptômes allergiques. Il existe deux types d’hyposensibilisation :

• 1. l’immunothérapie sous-cutanée (SCIT) pour laquelle les allergènes sont administrés par injection ;
• 2. l’immunothérapie sublinguale (ITSL) où les allergènes sont absorbés par la langue sous forme de comprimés ou de gouttes.

Dans la plupart des cas, l’hyposensibilisation est bien tolérée sans effets secondaires graves, car la dose d’allergène n’est augmentée que lentement. Cependant, il arrive que le site de l’injection devienne rouge ou démange.
La désensibilisation est généralement réalisée par le médecin traitant.

Les acariens sont inévitables dans la maison et n’indiquent pas une mauvaise hygiène. Toute personne affectée par une allergie ne pourra pas éliminer complètement la cause, mais l’étendue peut généralement être réduite en appliquant les mesures suivantes :

• des housses de couette pour personnes allergiques : il existe des parures de lit spécialement conçues pour les personnes allergiques, dans lesquelles les acariens ont du mal à se nicher. De cette façon, le contact avec l’allergène et donc les symptômes sont généralement réduits ;
• des pièces fraîches et sèches : les acariens survivent moins bien dans des pièces fraîches et sèches que dans des pièces chaudes et très humides ;
• des sprays antiacariens ;
• le lavage fréquent des draps, des couvertures ou des tissus d’ameublement et le nettoyage de la pièce avec un chiffon humide empêchent les acariens de s’y établir en grand nombre.

Publié le : 18.02.2025

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