Perte de cheveux : la reconnaître et l'arrêter
Sommaire
Chute de cheveux : comment stopper la chute à temps ?
Vous remarquez davantage de cheveux sur la brosse ? Des touffes entières de cheveux qui tombent ou des zones dégarnies qui commencent à se former ? Il s’agit très probablement d’alopécie. Voici les différentes causes de la chute des cheveux et les remèdes et méthodes qui peuvent réellement aider.
Croissance capillaire et perte de cheveux
Les cheveux sont un élément important dans l’apparence physique de quelqu’un. Ils ornent le visage et sont souvent le reflet de la personnalité. En général, chacun est maître de comment il souhaite coiffer et entretenir sa chevelure. Cependant, une perte de cheveux peut venir perturber le quotidien et limiter les possibilités.
Nous perdons en moyenne entre 70 et 100 cheveux par jour, et même jusqu’à 200 à 300 cheveux en cas de shampooing intensif. Cela concerne tout le monde, il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter.
Avant de finir par tomber, les cheveux passent par trois phases de croissance :
La pousse des cheveux à partir du follicule pileux passe par trois étapes de croissance :
- La phase de croissance (phase anagène) : la racine du cheveu se forme et les cheveux poussent tous les jours de 0,3 à 0,5 millimètres sur une période allant jusqu'à sept ans. Environ 80 à 90 % de la chevelure se situe dans cette première phase.
- La phase de transition (phase catagène) : La racine du cheveu devient progressivement cornée. Le cheveu se sépare de sa racine et n’est plus alimenté en nutriments. Cette phase dure 1 mois environ.
- La phase de repos (phase télogène) : D’une durée de jusqu’à quatre mois, cette phase est caractérisée par l’arrêt de la pousse du cheveu avant que le processus de redémarre. Le cheveu est moins fermement ancré dans le cuir chevelu et fini par tomber lors du shampooing ou du peignage, laissant la place pour qu’un nouveau bulbe se forme.
L’âge, le sexe, le mode de vie, les niveaux hormonaux ou encore l’équilibre nutritionnel font partie des nombreux facteurs individuels qui ont une grande influence sur la croissance des cheveux.
L’alopécie androgénétique (calvitie)
La cause la plus fréquente de perte de cheveux est d'ordre génétique. En cas d’alopécie héréditaire (ou alopécie androgénétique), le follicule pileux, dans lequel les cheveux prennent naissance, réagit de façon excessive à une certaine hormone sexuelle masculine, la DHT. Conséquences : la phase de croissance des cheveux est réduite, les follicules pileux se rétrécissent de plus en plus et la formation de nouveaux cheveux est totalement interrompue.
L’alopécie androgénétique touche aussi bien les hommes que les femmes. Cependant, son évolution diffère considérablement entre les deux sexes.
Chez les femmes, les cheveux s’affinent et deviennent de moins en moins denses à partir du dessus de la tête. Cet amincissement progressif de la chevelure peut dans certains cas s'accompagner d'une perte de cheveux diffuse et importante.
Chez les hommes, la chute des cheveux progressive commence généralement au niveau du front et des tempes. Dans certains cas, une zone dégarnie qui évoque l’aspect d’une tonsure peut se former à l’arrière de la tête.
La perte de cheveux due aux hormones
- La chute de cheveux d’origine hormonale est généralement diffuse : elle n’est donc pas localisée et peut affecter différentes zones du cuir chevelu.
La perte de cheveux hormonale peut avoir différentes causes, qui s’accompagnent toutes d’une perturbation de l’équilibre hormonal. Les déclencheurs possibles sont : - Les maladies chroniques
- La prise de certains médicaments
- Les intoxications
- Un dysfonctionnement thyroïdien
- Le stress
D’autres facteurs peuvent aussi être à l’origine d’une perte de cheveux d’origine hormonale. Une fois la cause identifiée puis traitée, la perte de cheveux disparaîtra d’elle-même après un certain temps.
Autres causes courantes de perte de cheveux:
- Les infections
- Les affections cutanées
- La chimiothérapie
- Une carence en fer
La pelade
La pelade (alopecia areata) est une forme particulière de perte de cheveux. Il s’agit d’une perte de pilosité par plaques qui peut se manifester à différents endroits – pas uniquement sur le cuir chevelu.
La pelade est déclenchée par une réaction auto-immune durant laquelle les follicules pileux sont attaqués par le système immunitaire de l'organisme. La pelade touche plus particulièrement les sujets jeunes y compris les enfants.
La pelade est souvent associée à différentes allergies. Heureusement, il s’agit d’une perte de cheveux réversible qui peut disparaître d’elle-même.
Néanmoins, il est conseillé de consulter un dermatologue ou un allergologue dès l’apparition de la maladie. Celui-ci pourra identifier l’élément déclencheur et prescrire des préparations hormonales sous forme de comprimés ou de crèmes afin de traiter les symptômes. D’autres méthodes peuvent également être utilisées pour le traitement aigu de la pelade. Il faut souvent compter plusieurs années avant que les taches chauves ne disparaissent complètement.
La perte de cheveux due à l’alimentation
- Nos cheveux sont principalement composés de kératine, une protéine qui constitue également les ongles. Une carence en protéines peut entraîner la chute des cheveux, car le corps arrête la croissance des cheveux et démarre prématurément la phase de repos (phase télogène).
Les cheveux reçoivent tous les nutriments qui leur sont essentiels par l'intermédiaire de la racine du cheveu. Une carence en vitamines et oligo-éléments, indispensables à bonne une croissance capillaire, peut perturber la croissance des cheveux, les rendre plus fins, plus secs et plus cassants.
Les vitamines et oligo-éléments suivants figurent parmi les nutriments les plus importants pour les cheveux : - Le fer
- Le zinc
- La Biotine (vitamine B7)
- La vitamine A
- La vitamine E
- La vitamine C
Soins inadéquats : une cause possible de perte de cheveux ?
Adopter des soins capillaires adaptés à ses cheveux est essentiel afin de préserver leur santé et leur beauté. Les produits agressifs abîment et assèchent les cheveux, les rendant ainsi plus fragiles, fourchus et cassants.
Il est rare que de mauvais soins capillaires entraînent une chute de cheveux. Toutefois, l’utilisation fréquente de produits coiffants comme des laques ou des gels peut obstruer les pores du cuir chevelu, bloquant ainsi l’apport en oxygène et nutriments des cheveux. Dans ce cas-là, il est important de se laver les cheveux régulièrement.
Les décolorations et les teintures inadéquates ainsi que l’utilisation excessive de la chaleur (sèche-cheveux, fer à lisser…) peuvent également favoriser la chute des cheveux. Pour préserver sa chevelure, il est important d’éviter les produits contenant du silicone, des parfums et des agents conservateurs superflus.
L’alopécie chez la femme
Avant la ménopause, les femmes sont beaucoup moins affectées par la chute de cheveux que les hommes. Toutefois, lorsqu’elles sont touchées, elles en souffrent beaucoup plus psychologiquement. Une alopécie qui se déclare avant le début de la ménopause est généralement due à une cause hormonale ou à une maladie chronique.
Que faire en cas de chute de cheveux pendant la grossesse et l'allaitement ?
Chez certaines femmes, la chute de cheveux survient soudainement pendant la grossesse. Dans d’autres cas, elle se déclare plutôt au début ou à la fin de la grossesse.
Pour d’autres femmes, c’est exactement le contraire : leurs cheveux sont plus sains et plus forts pendant la grossesse. Toutefois, elles remarquent une perte de cheveux importante lors des semaines qui suivent l’accouchement.
La perte de cheveux pendant la grossesse est d’origine hormonale, en raison de changements hormonaux significatifs. Dans de nombreux cas, l’augmentation de la production d'œstrogènes fortifie et embellit les cheveux. Toutefois, si l'équilibre hormonal change à nouveau après la grossesse, cela peut entraîner une chute de cheveux importante.
La perte de cheveux pendant la grossesse peut aussi avoir d’autres causes : la nervosité, le stress, mais aussi des carences nutritionnelles. Par exemple, un manque de fer peut entraîner une perte de cheveux. Dans ce cas, le médecin pourra prescrire des suppléments alimentaires une fois la carence diagnostiquée. Pour les femmes qui prenaient la pilule contraceptive juste avant de tomber enceintes, son arrêt est une autre raison possible de chute de cheveux.
Si la perte de cheveux survient soudainement pendant ou après la grossesse, elle disparaît généralement d'elle-même avec le temps. Dans certains cas, il faut patienter jusqu'à ce que l'équilibre hormonal revienne à la normale ou jusqu’à ce que l'apport en nutriments soit rééquilibré.
La perte de cheveux associée à la prise de la pilule contraceptive
Il n'est pas rare que les femmes constatent une perte de cheveux temporaire après avoir cessé la pilule contraceptive. En cause : une baisse du niveau d’œstrogènes (qui était élevé pendant la prise de la pilule). Il faut généralement quelques mois pour que l’équilibre hormonal se rétablisse et que la repousse des cheveux revienne à la normale.
Lorsque la perte de cheveux survient à la ménopause
On estime qu’environ un quart des femmes souffriraient d’une perte de cheveux progressive au début de la ménopause. Généralement, il s’agit de causes hormonales et héréditaires. Les changements hormonaux au cours de la ménopause et la baisse du taux d'œstrogènes peuvent favoriser une prédisposition génétique à la chute de cheveux. Le minoxidil par exemple est l’un des traitements indiqués contre la perte de cheveux d’origine hormonale et héréditaire.
L’alopécie : et les enfants ?
Les enfants peuvent être aussi touchés par des pertes de cheveux précoces, causées le plus souvent par des maladies chroniques. De plus, les enfants sont aussi souvent affectés par la pelade.
Si vous avez souffert de chute de cheveux pendant l’enfance, il est possible que ce problème devienne récurrent tout au long de la vie. Par conséquent, outre les mesures cosmétiques et psychologiques, il est également important de renforcer la confiance en soi afin qu’elle ne soit pas affectée par la chute des cheveux. Ainsi, les enfants qui apprennent tôt à aborder ouvertement ce sujet en souffrent beaucoup moins par la suite.
Perte de cheveux : quand faut-il consulter un médecin ?
Il n’est pas nécessaire de consulter un spécialiste pour quelques cheveux restés sur la brosse. En revanche, il est recommandé de consulter un dermatologue en cas de perte de cheveux importante et persistante, si les cheveux tombent par touffes entières ou s’ils peuvent être arrachés facilement et sans douleur du cuir chevelu. Un traitement réussi repose sur une identification correcte de la ou des causes de la maladie.
Le diagnostic s'effectue en plusieurs étapes :
- Un entretien approfondi permet d’identifier les antécédents familiaux, les maladies éventuelles ou d’autres causes possibles.
- Les cheveux sont prélevés pour un diagnostic plus détaillé. À l'aide d'un trichogramme (diagnostique capillaire), il est possible d’en savoir davantage sur la pousse des cheveux et sur leur répartition.
- Une prise de sang peut être effectuée afin d’obtenir plus d’information sur l’équilibre hormonal ou sur une éventuelle carence nutritionnelle.
- Un frottis peut indiquer la présence d’une éventuelle infection bactérienne.
- Dans certains cas, une biopsie est nécessaire pour déterminer la cause de l’alopécie.
Bien souvent, le dermatologue est la bonne personne à contacter. Il peut être utile de consulter également un endocrinologue si un trouble hormonal a été identifié.
Comment lutter contre la chute des cheveux ?
Le type de thérapie dépend essentiellement de la cause de la chute de cheveux, mais aussi de la situation personnelle de chacun.
Par exemple, les suppléments de vitamines n’auront aucun effet chez ceux qui souffrent d’alopécie héréditaire. Dans ces cas-là, le médecin prescrira habituellement un traitement à base de minoxidil à appliquer régulièrement sur les zones touchées. Une amélioration est visible généralement au bout de 2 à 3 mois. Cependant, le minoxidil n'a pas d'effet durable. À la fin du traitement, les cheveux recommencent à tomber.
Le finastéride, une autre substance active, est également efficace pour traiter la perte de cheveux. Contrairement au minoxidil, le finastéride n'est délivré que sur ordonnance et n'est utilisé que par des hommes, car aucune efficacité n’a été démontrée chez les femmes. De plus, ce médicament peut occasionner des malformations chez le fœtus s’il est pris pendant la grossesse. Même chez les hommes, le finastéride peut entraîner des effets secondaires considérables. C’est pourquoi son utilisation n’est pas recommandée dans le traitement de la chute de cheveux.
Chez les femmes atteintes d’alopécie héréditaire et hormonale, le traitement peut consister en des préparations hormonales contenant des progestérones.
Les produits contenant des thiocyanates sont d’autres alternatives. Ceux-ci contribuent à prévenir l’hypersensibilité aux hormones males (androgènes) et à stopper ainsi la chute de cheveux d'origine génétique. Bien qu’il y ait encore peu d’études disponibles sur le sujet, les premiers travaux ont démontré que le thiocyanate est très efficace.
Quels remèdes naturels contre la perte de cheveux ?
- Macérat d’oignons et d’alcool à 70°
- Utiliser un gros oignon pour le mélange. Le couper en petits morceaux et mélanger à environ 100 millilitres d’alcool à 70°. Laisser reposer le mélange pendant 2 semaines dans une bouteille hermétique, puis retirer les oignons à l’aide d’une passoire et verser deux tasses d’eau dans le macérat. Masser le cuir chevelu avec le mélange. Cette préparation est indiquée pour prévenir la chute des cheveux.
- Œuf de poule et huile de germe de blé
Cette teinture convient pour une utilisation hebdomadaire. Mélanger un œuf de poule frais avec un peu d'huile de germe de blé et appliquez le liquide directement sur le cuir chevelu. - Bière
Au lieu de la boire, on utilise la bière ici comme revitalisant pour les cheveux. Appliquer de la bière sur les cheveux, puis masser à l’aide de la pulpe des doigts. Laisser ensuite reposer pendant 30 minutes avant de rincer soigneusement.
Greffe de cheveux : quand est-elle recommandée ?
Dans de nombreux cas, la greffe de cheveux peut constituer une solution à l’alopécie, surtout si la souffrance psychologique liée à la perte de cheveux est forte.
En cas d’alopécie cicatricielle due à un accident (brûlure, morsure…), la greffe des tissus et des cheveux peut être prise en charge par la mutuelle.
Les personnes souffrant d'alopécie androgénétique peuvent se faire transplanter les cheveux, à condition qu’il y ait une densité capillaire suffisante sur d’autres zones du cuir chevelu. C’est au médecin de déterminer individuellement si une greffe est justifiée pour d’autres motifs (en cas de chute de cheveux pathologique par exemple).
Lors d’une greffe capillaire, des follicules pileux entiers sont transférés d'une zone à une autre. Différentes techniques peuvent être utilisées à cette fin. Parmi les techniques les plus courantes, on retrouve :
- La technique du poinçon
- La méthode de la bandelette (ou FUSS, Follicular Unit Single Strip)
- Le prélèvement individuel des follicules pileux (ou FUE, Folicular Unit Extraction)
Dans la plupart des cas, la greffe de cheveux donne de très bons résultats et permet aux cheveux transplantés de pousser naturellement. Le coût d'une greffe de cheveux dépend de la méthode utilisée ainsi que des besoins individuels du patient.
Quelques conseils pour maintenir des cheveux en bonne santé
- Il n’existe pas encore de remède miracle pour faire repousser les cheveux durablement. Beaucoup des facteurs favorisant la chute des cheveux ne peuvent pas être contrôlés, ou alors que de façon très limitée. Ainsi, il faut se méfier des produits (shampooing, toniques capillaires…) qui promettent des résultats spectaculaires, mais qui s’avèrent décevants.
En règle générale, le processus de croissance des cheveux ne peut pas être accéléré. Cependant, quelques conseils peuvent vous aider à garder vos cheveux en bonne santé le plus longtemps possible : - Privilégiez une alimentation saine et équilibrée afin d'éviter des carences nutritionnelles
- Si nécessaire, compensez un manque de vitamines ou d'oligo-éléments avec des suppléments.
- Évitez le stress et offrez régulièrement des moments de détente à vos cheveux, par exemple avec un massage apaisant ou un traitement capillaire.
- Le ginseng et la caféine contribuent à stimuler la croissance des cheveux.
- L'huile de lavande ou de romarin ont également un effet stimulant sur la pousse des cheveux.
- L'aloé vera ou le ginkgo ont un effet stimulant sur le cuir chevelu et peuvent donc favoriser la croissance des cheveux.
- N'exposez pas trop souvent votre cuir chevelu et vos cheveux à la lumière directe du soleil sans protection.
Pour vos soins capillaires, préférez des produits naturels sans parfums ni conservateurs artificiels. - Lorsque vous vous peignez, veillez à ne pas irriter ou blesser votre cuir chevelu.
Publié le : 07.08.2024
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